28 août 2010

North Trip, Part Three: The Ashuapmushuan Experience

Après une longue nuit personnellement difficile, mais plus gérable que la précédente, notre fine équipe a repris la route pour arriver le soir à Quebec, enfin... si rien ne se mettait en travers de notre passage. Nous avons contourné le lac St Jean par l'ouest cette fois pour rejoindre l'immense réserve faunique de Ashuapmushuan. Un route la traverse en remontant vers le nord sur plus de 200 km, en plein coeur du monde sauvage. Aurore avait repéré sur le site internet du parc une route à prendre sur la droite au km 68 pour aller voir les chutes de la Chaudière, 15 km plus loin. Après une légère hésitation due au planning de la journée et au fait que l'on aille dans la direction opposée de l'objectif final, on a tout de même décidé d'aller faire un petit tour par là bas.


Comme prévu, après être entrés en plein dans la réserve, nous avons aperçu le panneau en bois qui indiquait La Chaudière. Nous tournions avec joie, pour nous retrouver sur... un chemin de terre. Bon il avait l'air correct et sec alors nous avons continué, en gardant dans un coin de la tête qu'il faudrait tout de même faire 15km dessus. Nous profitions du paysage offert, nous étions en pleine nature, en train de nous éloigner de plus en plus de toute forme de civilisation quand un obstacle se dressa sur notre route. Une flaque. Mais pas n'importe laquelle: LA flaque. On a mis 25 minutes à l'étudier sous tous les angles, mesurer sa profondeur, sa largeur, pêcher ses grenouilles etc... Les avis étaient divers, je crois que ma témérité a finalement déteint sur les autres, du moins suffisamment pour décider de passer, de façon démocratique. J'ai donc pris la responsabilité de faire passer la voiture, Benoit me guidait de l'extérieur et Aurore, très "confiante" et "sereine", tournait le dos, prête à faire les 6 km à pieds pour retrouver la prochaine route goudronnée et appeler à l'aide.

Au final, la voiture est passée assez facilement. Ensuite le chemin était de pire en pire, avec toujours plus de pierres pointues, de flaques, de côtes et de croisements étranges. Nous sommes arrivés à destination après 1h30 sur ce chemin, en ayant pris tout de même quelques risques, il était pas évident du tout que notre Kia Rio puisse remonter certaines pentes. Et nous étions à 15 km d'une route, elle même à 40 bornes de toute civilisation. En fait, il fallait surtout pas qu'il pleuve pour que l'on puisse repartir. Heureusement, le spectacle que la nature proposait ici en valait la peine.

Nous avons débouché sur ces fameuses chutes. Il s'agit de rapides puissants au débit phénoménal en plein milieu d'une forêt de sapins. On ne se rend pas bien compte avec les photos mais c'était impressionnant. Le cadre et le débit y sont pour beaucoup. Nous y avons passé un moment avant de reprendre la route, enfin le chemin. Le retour s'est fait sans trop de problèmes, il faut dire que je me suis transformé pour l'occasion en champion du monde des rallyes, on a même croisé une voiture (miracle !!) dont les gens nous faisaient de grand signes, certainement rassurés eux aussi de revoir un autre groupe d'êtres humains après autant de temps. On aurait dit un groupe de sudistes américains avec leur casquettes vertes, leurs lunettes noires et leur attitude.

Après avoir rejoint le route, nous sommes retournés au lac St jean, au sud cette fois, en passant par une nouvelle réserve amérindienne. Rien de bien extraordinaire en soit, à part quelques visages, on ne s'y croit pas trop. On pourrait pas les faire vivre dans des tipis pour amuser les touristes non?!! Bref, nous avons fini notre tour du lac pour traverser les Laurentides, là encore une immense réserve faunique, avec quelques reliefs. A voir. Nous avons ensuite fait une petite ballade dans le parc naturel Jaques Cartier que nous avons fini de nuit. Enfin, le soir, nous étions à Quebec après une journée bien remplie.

Le lendemain j'ai fait visiter la ville à mes deux compères, car bon je commence à la connaître un peu mine de rien. On a flâné, siesté et marché dans la vielle ville avant de partir voir les chutes de Montmorency en milieu d'après midi. Elles manquaient un peu d'eau par rapport à la dernière fois. Le soir nous sommes rentrés chez nous, à Montréal après 1860 km de road trip sur 6 jours.


Belle semaine donc. Ma rage de dent s'est calmée petit à petit. J'espère pouvoir me faire soigner ici sans mettre en péril mon année canadienne. Les frais dentaires étants incroyablement élevés sur cette partie du globe. En tous les cas j'espère bien pouvoir revoir des grands espaces comme cela, on s'y sent vraiment très bien et encore plus quand on se sort des répliques du Grand Détournement toutes les 5 minutes devant une Aurore totalement perdue !

Les photos sont en ligne, j'en ai même ajouté quelques unes prises par les deux zigotos à la fin vous verrez. Enjoy.

2 commentaires:

  1. Pour ta culture personnelle, tous les indiens ne vivaient pas dans des tipis, c'est surtout les tribus des grandes plaines, genre lakotas (sioux)....désolée pour le folklore !!!
    Et bravo pour le chauffeur (fou !!) et pour le courage d'Aurore !!!
    Bises

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  2. Haha oui mais je dis ça parce qu'il y avait plein de tipis partout dans la région, puis les amérindiens ne vivaient pas non plus dans des quartiers résidentiels avant, ça manquait de charme là ^^

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